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Un peu d'histoire

La famille de Bénistant arrive en France avec les Médicis. Vers 1650, sous le règne de Louis XIV, monsieur de Bénistant vient s'installer à Clerlande. Il y construit le petit château, la propriété et un jardin, ainsi que l'église, l'école, un couvent et la mairie.

Mort sans descendant, il donne la demeure en héritage à son filleul, Amable de Lausanne.

Sous le règne d'Henri IV, Hugues de Lausanne est maître des Ecuries du Roi. En récompense de son travail, le roi Henri IV anoblit sa famille qui reçoit le titre de Comte. Les armoiries des comtes de Lausanne sont deux étoiles et un croissant. La couronne comtale rend hommage à un de Lausanne qui a participé à la croisade vers l'Orient du Bon Roi Saint Louis.

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Sous le règne de Louis XVI, la famille de Lausanne agrandit la propriété, achète les terres attenantes au petit château et fait dessiner un parc à la française. Le grand château est inauguré le jour de Marengo en 1800.

Vers la fin du XIXème siècle, un incendie ravage le toit du château. Les grands-parents du comte font surélever le château d'un étage et font réaliser un toit en ardoises, si haut qu'il semble presque de la hauteur du château. La charpente est faite en cœur de chêne. Les chênes abattus, pour la cause, avaient été plantés à l'époque de Jeanne d'Arc en bordure de la route.

Pendant la seconde guerre mondiale, le château a été réquisitionné par le Régime de Vichy, qui en fait une école de cadres. Le château est plutôt mal traité !

A la fin de la guerre, la bâtisse est toute délabrée et mérite beaucoup de réparations. De plus, il y a sept héritiers qui n'en veulent pas. Même si cela fait mal au cœur à certains, une sage décision nécessaire s'impose : le vendre.

La famille Julien l'achète en 1957. Elle restaure le château. Les plafonds et le toit, ce dernier étant enlevé délicatement.

Ce sont donc cinq générations de de Lausanne qui se sont succédées dans ce château. Le dernier descendant, Edgard de Lausanne, célibataire sans enfant, habite à côté chez son fermier.

Clin d'œil architectural

L'édifice peut être considérée particulièrement représentatif du courant néo-classique, d'inspiration palladienne. La demeure auvergnate est plus modeste que le château de Crouzol, mais reste dans le même courant esthétique.

Le château de Clerlande a été construit sous le premier Empire pour Amable-Jacques Soubrany de Bénistant (? - 1842), ancien conseiller en la Sénéchaussée d'Auvergne et Siège Présidial de Riom. Très vraisemblablement, celui-ci a fait appel à l'architecte Claude-François-Mane Attiret (1750 - 1823), alors très en vogue dans la région. Architecte de la ville de Riom, Attiret a réalisé plusieurs autres maisons de plaisance telles que celle de l'Enclos de Marsat ou la folie de La Terrasse, à Crevant-La veine. 

Isolé sur un terre-plein, le château de Clerlande s'élève à l'extrémité d'une allée que coupe une pièce d'eau circulaire. Le bâtiment, de plan massé rectangulaire, comprend un étage de soubassement, un rez-de-chaussé surélevé, un étage-carré et un étage attique. Un toit à croupes et pentes douces (malheureusement refait et surélevé à une date récente suite à un incendie) le recouvre. La façade principale de neuf travées est animée par un avant-corps central de trois travées encadré de pilastres ioniques d'ordre colossal supérieur portant un entablement et une balustrade formant attique. Au centre, le rez-de-chaussée s'ouvre s'ouvre par une porte-fenêtre sommée d'un fronton triangulaire. Celle-ci donne sur un perron droit de même largeur que l'avant-corps. Ce perron mène sur la terrasse qui domine le parc du côté de l'entrée principale du domaine.
La sobriété des effets décoratifs rappelle Crouzol. Ici, c'est le large perron qui permet de donner plus de grandeur à la façade
principale. Ces réalisations de Crouzol et Clerlande témoignent de l'influence de Palladio en Auvergne et prouvent, s'il en est besoin, que la région ne reste pas à l'écart des modes du temps.

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